Le projet « Nedew Ashika ! Demain ensemble » – Unis pour la paix à Kidal » a été mis en œuvre durant 18 mois dans trois communes du cercle de Kidal (Kidal, Anefif et Essouk). Il a été mis en œuvre par Search for Common Ground et trois partenaires locaux (ADD, ALMUD et ACAD) financé par l’instrument contribuant à la stabilité et à la paix de l’union européenne.
Il avait pour objectif de « Contribuer à la stabilisation du Cercle de Kidal » à travers la mobilisation de l’ensemble des groupes représentatifs de Kidal dans un processus de dialogue visant á créer un consensus sur les priorités pour la construction de la paix; l’amélioration des capacités du BATFAR à protéger les populations civiles et à respecter les droits de l’homme; le renforcement de la confiance, de la redevabilité et de la collaboration entre populations, autorités et BATFAR; et le renforcement des capacités logistiques du Gouvernorat de Kidal.
Après la période de mise en œuvre, le projet a été évalué par un externe sur base de certains critères de l’OCDE (pertinence, efficacité, effets/impacts, durabilité) afin de mesurer les résultats du projet en termes de réalisation des objectifs et des résultats attendus, ainsi que sa contribution à la réalisation de l’objectif global.
Les analyses présentées dans le rapport de l’évaluation sont issues des données collectées auprès de 32 acteurs clés et 525 membres de la communauté parmi lesquels 34% de femmes.
Le contexte politico sécuritaire, marqué par le blocage dans la mise en œuvre de l’accord de paix et la suspension par certains mouvements signataires dont la CMA de participer au processus n’a pas permis au projet d’atteindre l’objectif global. Néanmoins, il a permis aux acteurs (mouvements signataires, BATFAR, leaders communautaires, services techniques de l’Etat, autorités traditionnelles, locales et administratives) de discuter autour de l’Accord pour la paix et la réconciliation afin de donner l’opportunité aux uns et aux autres de s’exprimer.
Un tiers des répondants, soit 32% se disent prêts (et tout à fait prêts) à accepter que le bataillon de l’armée reconstituée participe à leur sécurisation. Ce faible taux pourrait s’expliquer par le fait que les populations sont enclines à collaborer avec le BAFTAR, mais pas au point qu’il participe à leur sécurisation sans qu’on aille vers la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix.
Plus de la moitié des répondants, soit 52%, trouvent que les préoccupations des populations sont totalement ou parfois prises en compte dans les décisions des autorités locales
Des recommandations pertinentes ont été formulées dans ce rapport pour améliorer la collaboration, l’acceptation et l’opérationnalisation du Bataillon de l’armée reconstituée dans l’ensemble du cercle de Kidal voire au-delà.
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