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Colonialisme, mondialisation ou amour de la vie ?

Lors de mes pérégrinations littéraires, je suis tombé sur deux citations d’écrivains célèbres sur la vie. L’un d’eux l’a formulé bien avant la Révolution française. Dans le même esprit, l’autre l’a formulé 200 ans plus tard : « Mon métier et mon art, c’est vivre » Michel de Montaigne (1533 – 1592)  –  « J’appartiens à ce parti d’opposition qui s’appelle la vie » Honoré de Balzac, (1799 – 1850).

Voilà bien ce que l’on nomme une pensée universelle. Cette notion de vie a donné naissance au siècle des lumières (1715 – 1789) puis s’est dégradée ensuite pour entrer dans l’opposition. Signe des temps ? L’un des auteurs est un aristocrate (ceux qui, à l’époque avaient les moyens et le temps de penser) l’autre est un romancier-journaliste, déjà pris dans les paradoxes de la modernité.

Les choses ne se sont pas améliorées depuis. L’amour de puissance que permet l’argent a remplacé l’amour et le respect de l’humain, et même de la vie. Le nuage noir du mépris occidental était en train d’envahir le Monde et, oh surprise, la moitié au moins de ce Monde, soudain se réveille et réagit. « Nous en avons assez de ces tensions et de ces petites guerres permanentes qui ont remplacé les vieilles guerres mondiales. Ça suffit, Basta ». Et c’est ainsi que peu à peu, venant de la lointaine sagesse orientale, un nuage encore gris mais, espérons-le, qui va devenir blanc, est en train de se lever.

La réunion de ces peuples hétérogènes, est en train de prendre forme. Bizarrement, une petite ile du bout du Monde, comme par hasard baptisée La Réunion, est devenue, avec quelques autres DOM, le symbole de ce paradoxe évolutif de l’histoire du Monde. Oh, bien sûr, on ne va pas se séparer tout de suite de la vache à lait Franco-Européenne, mais l’idée est en train de naitre. Et si cette autre moitié du Monde était la voie à suivre ? Et si une autre organisation des nations des peuples, des régions du Monde, était possible ? Association de libre-échange, Communauté économique, Etats unis, Nations unies, Société des nations, Union européenne, etc.   …   Foutage de gueule ! Il y a plus de cent ans que l’on nous bassine avec des promesses de paix. Il n’y a jamais eu plus de tensions et de guerres qu’aujourd’hui. Pour le Monde occidental, la possession de territoires de cultures et de civilisations différentes, aurait pu être une introduction à la connaissance et la compréhension du Monde dans sa globalité. Bien connaitre l’autre, c’est l’aimer. Au lieu de cela, l’esprit de conquête et de domination ont fait régner l’exploitation, le mépris et l’esclavage. Quelles autres explications peut-on donner de la grogne et du soulèvement de ces opprimés ? Il n’y a plus de choix aujourd’hui : Détruire la vermine ou construire la paix universelle et le partage. Le choix est clair : Le bien, la paix et l’amour de la vie ou le mal, la destruction de la vie et l’apocalypse.

François-Michel MAUGIS

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