Search-Car a mis en œuvre, en collaboration avec les associations de femmes et de jeunes, un projet visant à promouvoir des espaces civiques inclusifs et permanents qui favorisent l’engagement des femmes et des jeunes sur les questions terrestres et environnementales. Grâce à la création de mécanismes de consultation, de dialogue inclusif et de collaboration durable, soutenus par des structures ancrées localement, le projet proposé contribuera à transformer positivement les conflits de terres et d’agriculteurs en RCA.
Contexte
La République centrafricaine (RCA) se remet d’un conflit prolongé ayant entraîné la perte de milliers de vies humaines et le déplacement d’un tiers de la population depuis 2013. Depuis les élections de décembre 2020, les tensions ont de nouveau éclaté le long des lignes religieuses et ethniques, et la création d’une nouvelle coalition rebelle a terni les espoirs quant à la mise en œuvre de l’Accord de paix de 2019. Le modèle de gouvernance du pays, caractérisé par une forte centralisation et un manque d’opportunités pour la société civile et la population de participer aux processus décisionnels, a nourri un sentiment d’exclusion parmi de nombreux groupes et est l’une des causes sous-jacentes des cycles récurrents de crises qui ont secoué le pays au cours des dernières décennies. Cela est particulièrement vrai pour les régions frontalières éloignées du contrôle de l’État, telles que le Bamingui-Bangoran, où des groupes armés ont émergé en réponse à l’insécurité progressive causée par le conflit entre éleveurs et agriculteurs lié à la transhumance, ainsi que par l’émergence de groupes armés.
La violence prédominante causée par l’émergence de groupes armés en réponse aux conflits entre éleveurs et agriculteurs liés à la transhumance, et à une atmosphère générale d’insécurité, souligne la nécessité urgente d’initiatives de consolidation de la paix visant à aborder les causes profondes et les conséquences de ces conflits.
De plus, le modèle de gouvernance de la RCA, caractérisé par une centralisation et une participation limitée de la société civile, a réprimé le pouvoir d’agir de divers groupes, favorisant l’exclusion et la tension. En effet, ce modèle de gouvernance fortement centralisé et des processus de prise de décision exclusifs, associés aux préjugés concernant l’implication des jeunes hommes dans la criminalité et les groupes armés, et les inégalités structurelles vécues par les jeunes femmes, ont considérablement réduit les opportunités des jeunes de faire entendre leur voix dans les processus locaux et nationaux de consolidation de la paix. Les jeunes femmes sont particulièrement touchées, car leur engagement est limité à la fois par les préjugés sexistes et générationnels, malgré les preuves abondantes que la participation et le leadership des femmes dans la prise de décision politique conduisent à des sociétés plus sûres et plus inclusives.
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